mardi 19 juillet 2011

Un expatrié qui revient dans ses chères Pyrénées



Trois jours après l’Etape du tour, me voici à Pau. Voulant profiter de la forme actuelle et rouler avec quelques copains, rendez-vous est pris avec Pascal et Olivier, les deux grimpeurs locaux du GCP pour se faire un petit circuit traditionnel : Départ d’Asson, Soulor par Ferrières, Aubisque et retour par Laruns et Louvie. J’aime beaucoup ce circuit car le Soulor de ce coté présente l’avantage d’être très beau, quasiment vierge de voitures, le petit bout d’Aubisque est sauvage et le retour vers Asson depuis Louvie est plutôt descendant. En tous cas cela nous permet d’éviter le train des camping cars qui viennent s’installer dans l’Aubisque côté Gourette à la veille du passage du tour de France.


Olive nous donne rendez-vous à l’église d’Asson à 8h, partant de Ousse à 7h10, je passe prendre Pascal à Bordères vers 7h40 et nous arrivons à l’heure au rdv. Petit matin frais et couvert, mais la météo n’a pas annoncé de pluie pour la journée. Néanmoins les manches sont de rigueur. A la sortie d’Asson, nous nous faisons doubler par un duo en noir et jaune qui roule à bon train. Pour le moment, nous restons sur notre rythme régulier et nous nous racontons nos cyclos récentes respectives. Enfin, surtout Pascal et moi car Olivier est plutôt dans une année sans. Le long faux plat vers Ferrières se passe tranquillement, agrémenté de quelques coups de cul bien connus de tous. A l’approche de Ferrières je me renseigne discrètement sur le meilleur temps d’ascension du Soulor d’Olive, qui est pour moi une référence en matière de grimpeur depuis que je suis au GCP. Mine de rien, j’aimerai bien accrocher son temps de référence, en profitant de la forme actuelle. Donc, son meilleur temps est de 53’34’’ dans cette ascension de 12km à 7,5% de moyenne. Pour ma part, le temps de référence de 58’50 dans cette montée date de deux ans, déjà lors d’une sortie GCP, mais j’étais loin de la forme actuelle.

Au passage du panneau à la sortie de Ferrières, je démarre donc avec l’idée de faire un temps. 1er virage, la pente est à 9% et le rythme est d’emblée très bon à 14-15 sur le 39x23. Olive ne suit pas, et Pascal semble décidé à rester avec lui. Au bout d’un km, un léger faux plat fait du bien car je suis parti bien vite, mais dans les pourcentages plus élevés qui suivent, j’arrive ainsi à conserver mon rythme après avoir récupéré. Je remonte et dépose plusieurs gars, dont le kway jaune qui nous avait dépassé tout à l’heure. Au km 4, le gars en noir qui l’accompagnait est en point de mire et je reviens sur lui inexorablement. Au km 5 je suis dans sa roue, le dépasse aussitôt et maintient un rythme élevé. A l’épingle suivante, je me retourne, il ne m’a pas suivi. J’aperçoit Olive et Pascal loin en contrebas. Et je poursuis mon effort. Heureusement, le temps couvert est un allié pour ce genre de montée. Comme dit Olive, c’est un temps à faire un record. Au km7, un petit coup de mou me fait faiblir, j’essaie de récupérer un peu, passe le 30 pour mouliner un peu plus tout en gardant un rythme à 12-13 dans la pente à 8-9%. Au km 8, ça va mieux, je remets le 39 sur la portion moins pentue à 3km du sommet. Je regarde le chrono, je suis dans les temps. A 2 km, une nouvelle portion à 9% fait très mal aux jambes, mais je m’arrache et finit en trombe sur le dernier km. Résultat : 51’30. Objectif atteint. Je redescend chercher les autres, Pascal n’est pas très loin et termine vite égalant son temps de 54’30. Je retrouve Olive qui termine à sa main loin de ses temps habituels et on finit l’ascension ensemble.

On ne traîne pas au sommet car la température est fraiche et le brouillard rend l’air humide et collant. La courte descente vers l’Aubisque est glaciale. Passage dans le tunnel, à l’ancienne, pas de lumière, dalles de béton au sol dont chaque joint nous fait tomber un plombage et trombes d’eau qui dégoulinent de la voute... la remontée vers l’Aubisque se fait dans le brouillard, mais l’effort nous réchauffe un peu. On fait l’ascension ensemble, au sommet, nous ne trainons pas non plus, il fait 8° ! Juste le temps de faire la photo traditionnelle à la borne.






















Il y a beaucoup de monde qui est déjà installé pour le tour et nous attaquons la descente prudemment, ralentis par des voitures qui descendent et beaucoup d’autres qui montent en sens inverse. On est même obligés de s’arrêter dans un virage, et Olive n’est pas décroché... c’est dire que ça ne descend pas vite. Et heureusement car il fait vraiment froid ! Après Gourette la route se dégage. Pascal et moi menons bon train, en particulier après les paravalanches ou, profitant d’une belle route rectiligne et déserte le compteur affiche 73km/h. Après les Eaux-Bonnes, moins de pente et plus de pédale, on se régale à tailler dans les courbes. Au pied, petit arrêt pour attendre Olive et refaire le plein des bidons à Laruns et on repart.


Jusqu’à Louvie, un léger vent de face mais pas très gênant, nous faisons bonne route, entretenant un bon rythme au dessus de 35 en se relayant régulièrement. A Louvie, au pied de la côte, Olive fait mine d’attaquer mais je mets tout le monde d’accord avant l’épingle. C’est vraiment grisant d’être en canne, depuis que j’ai commencé le vélo avec le GCP ils me mettent des tickets dans toutes les côtes les deux poids coqs, alors c’est bon de prendre une petite revanche. Surtout que ce ne sera sûrement pas comme ça tous les ans !


La redescente vers Asson est sans histoire. Olive nous fait prendre un raccourci par Capbis qui, soi-disant ne fait que descendre, mais qui commence par deux bons kms de montée... nous menons cependant bon train jusqu’à Asson. Olive se fait un petit plaisir en nous surprenant au panneau d’Asson, il faut dire que j’ai perdu l’habitude de ses sprints au panneau qui ne se font pas dans les groupes à Alès. Nous laissons Olive, passons faire un bonjour à Papa et avec pascal nous rentrons sur Bordères. Là je me retrouve seul pour rentrer à Ousse sur 13 km. Les jambes sont désormais un peu lourde et comme la route est vraiment pourrie après Angaïs, ça fait mal aux fesses, après plus de 5h de selle.

Au final une belle sortie de 137 km, deux cols et 2200m de dénivelé à 25 de moyenne pour un peu plus de 5h30 de selle, et toujours de très bonnes jambes.

To be continued


@+



mercredi 13 juillet 2011

L'étape du tour 2011 Modane-L'Alpe d'Huez par Olivier B.



Ca y est, le réveil a sonné à 5h, me sortant enfin du demi sommeil dans lequel je suis depuis plus d'une heure. Je ne sais pas comment font les autres, mais j'ai toujours autant de mal à dormir la veille de ce genre d'évènement. Habillage express dans la mini chambre de l'hôtel perce-neige de Modane où nous avions nos quartiers depuis deux jours mon père et moi, petit boui-boui où le temps semble s'être arrêté depuis les années 60.

Petit déjeuner avalé, agrémenté du mélange fruits secs, amandes, noix de cajou qui est mon seul dopant (avec l'isostar dans le bidon et quelques gels de magnésium pour éviter les crampes), me voila sur le trottoir à terminer de m'habiller, à me chausser et vérifier la pression des pneus.


C'est un défilé continu d’une foule de cyclistes multicolores qui passe devant moi pour rejoindre la ligne de départ dans ce petit matin un peu frais. Les manches sont de rigueur, mais je ne prends que quelques feuilles de journal en guise de coupe vent, car normalement il doit faire beau, et chaud. Je me joins enfin au flot de cyclistes pédalant en cadence vers le centre-ville.

Petit arrêt à la tente café-biscuit, histoire d'emmagasiner quelques calories supplémentaires et un peu de caféine et je rejoins mon sas de départ, le numéro 5 qui concerne les dossards 3200 à 3700.

Il y a encore peu de monde, et j'arrive à me faufiler pas loin de la première ligne. A côté de moi un groupe de ch'tis qui parle fort, des italiens, des anglais...










Et un palois qui connaît le maillot du GCP !

On tape la discute un moment, c'est vrai qu'il y a du temps à tuer, il est à peine 6h20, le départ du 1er sas est prévu à 7h et le notre, au moins 20 minutes plus tard : cette année pour éviter les bouchons, le départ des sas est plus espacé. Donc, il faut tuer le temps. C'est là qu'on me tape sur l'épaule "comment va l'alésien ?" c'est Thibault, un gars d'Anduze que je croise régulièrement sur les cyclos.

L'an passé déjà on s'était retrouvé sur l'EDT, il m'avait dépassé dans le Soulor. Cette année, mais je ne le sais pas encore, c'est moi qui serai largement devant.






La sono de la course tente de nous faire patienter, aux fenêtres quelques mamies sans âge lorgnent avec avidité cette bande de mâles épilés et athlétiques. Enfin, le départ du 1er sas est donné. La tension monte un peu plus autour de moi. Pour ma part, l'objectif, fixé un peu au pif est de rentrer dans les 2000 et de faire autour de 5h. En fait je ne sais pas trop comment me situer sur ce parcours certes pas très long, mais avec quasiment la moitié de la distance en ascension, et pas des petits collets cévenols ! Cette année, pour des kilométrages presque identiques et avec des cols cévenols, je mettais aux alentours de 3h30, là je me dis, à la louche, en tenant compte de la longueur et de la difficulté des ascensions, que 5h ça doit être dans l'ordre du possible. Hormis le chrono et la place je me donne surtout comme objectif de ne pas avoir les petits regrets de l'an passé où j'étais resté sur la réserve tout le long et assez frais à l'arrivée. Là je pars avec l'idée de monter vite dès le pied du Télégraphe, quitte à coincer un peu plus tard dans le Galibier ou dans l'Alpe.


Enfin, c'est le tour de notre sas. Nous traversons Modane assez prudemment, puis dès la sortie, ça part très vite. Je prend la roue de Thibault que je sais très bon rouleur et nous remontons la file de cyclistes dans ces longs faux plats descendants qui nous mènent à Saint Michel de Maurienne, 15 km plus bas. Nous nous joignons à un groupe conséquent d'une trentaine de coureurs et le compteur s'affole : le rythme est très élevé entre 50 et 70 en fonction de la pente. Je reste concentré sur les petits pièges inhabituels qui jalonnent cette route qui nous est toute entière réservée : rond points, ilots directionnels, bandes blanches humides... Mais tout de suite je me sens rassuré, car les sensations sont très bonnes.


Saint-Michel de Maurienne, virage à gauche en ville, négocié prudemment au milieu d'une foule compacte qui assiste au défilé. Relance vive à la sortie, nous traversons la Maurienne, et nous sommes au pied du Télégraphe. Sur la droite un panneau que je connais depuis l'an dernier : Col du Télégraphe 12km, col du Galibier 34km ! De quoi refroidir l'ardeur des moins en forme de ce gigantesque peloton. Dès le pied, la pente se dresse à 9-10%. Je reste sur le 39x25 et je lâche irrémédiablement Thibault que je ne reverrai plus. Je me mets sur la file de gauche et je commence à doubler des paquets de cyclistes. Le rythme est bon, entre 13 et 14 sur cette pente qui oscille entre 7 et 10%, je me concentre pour bien prendre tous les virages à la corde malgré le monde, ce qui demande pas mal d'anticipation. Ce qui est étonnant c'est que malgré la route fermée, la plupart des coureurs reste sagement sur la file de droite, question d'habitude sans doute.

J'en profite largement dans les virages à gauche pour doubler tout le monde... Néanmoins , tout en gardant le même rythme je tombe le plateau de 30 pour pédaler moins en force et garder du jus pour la suite.

Rapidement je me joins à un duo qui monte au même rythme que moi : un toulousain et un auvergnat. Tous les trois nous ne faisons qu'une bouchée de ce Télégraphe

dont les 12km sont avalés en 50 minutes. Nous nous payons le luxe de discuter abondamment tout en remontant sans cesse la file des autres cyclistes. Dans le haut je fais quelques photos et films avec mon vieux portable tout en pédalant. Je me sens vraiment très bien. Au sommet, la vue sur la Maurienne est extraordinaire. Nous basculons tous les trois dans la courte (5km) descente vers Valloire qui constitue le pied du terrible Galibier. Je frôle le pire, quand dans un virage, que je passe à la corde à plus de 50, un autre gars passe entre moi et le bas-côté et manque de me toucher au passage.


Valloire, beaucoup de monde nous encourage, mais pas le temps d'en profiter, dès la sortie se dresse la 1ere rampe du long (17km) difficile (près de 8% de moyenne) et asphyxiant (2560m d'altitude) Galibier. la première rampe est très dure, du fait de la pente mais aussi car il n'est jamais facile d'attaquer une montée dès le bas de la descente. Mon compagnon toulousain s'arrête à un ravitaillement familial et je poursuis seul dans cette rampe rectiligne assez démoralisante. J'essaie de trouver un rythme régulier malgré tout. Mais cette partie est assez monotone, faite d'une longue rampe qui serpente à flanc de versant et dont on ne voit pas le bout. Le rythme est toujours bon, entre 12 et 13, mais désormais je mouline un peu plus en alternant 30x21 et 30X23 voulant quand même garder du jus pour la suite. Enfin on atteint le virage en épingle de Plan Lachat qui marque la 2e moitié de l'ascension.

La pente se redresse en plusieurs lacets qui nous font gagner rapidement de l'altitude et dépasser les 2000m. Dès le pied de cet enchaînement de lacets, les sensations sont de nouveau très bonnes et je reste sur le même rythme dans cette pente assez régulière à 9-10%. Le paysage se fait plus minéral, plus sauvage et la vue sur la vallée et les lacets en contrebas est magnifique. Nous longeons un pierrier dans lequel les marmottes s'en donnent à coeur joie pour nous accompagner de leurs cris stridents. De nouveau, je me mets à remonter pas mal de monde et je me grise un peu de cette impression de facilité. Je filme un peu mon ascension, je tape un brin de causette avec un irlandais tout blanc mais qui monte aussi très vite, et je double une ribambelle de vélos de très haut de gamme, dont un gars sur un cervelo S3 personnalisé aux couleurs du champion du monde (voila la modestie !) équipé en DI2, de potence, cintre, pédalier carbone et roues lightweight. Bref, du bon vélo à 8000 ou 90000 euros... C'est avec un petit sourire en coin que je le dépose facilement.

En haut de cette partie de lacets, le sommet est désormais visible, mais il reste encore 6km à gravir. J'ai un petit coup de mou passager, une petite lassitude après déjà près de 20km d'ascension cumulée,

mais je ne panique pas, ce genre de passage à vide arrive dans toutes les ascensions. En rugby, on appelle ça gérer les temps faibles. A 3km du sommet, je me suis refait la cerise en moulinant un peu plus et en avalant un gel sucré. Le paysage est grandiose, tout le charme de la haute montagne pour ce col culminant à plus de 2500m d'altitude. Les derniers lacets et le dernier kilomètre sont très durs, mais je profite de la présence des photographes et des caméras pour relancer l'allure et je franchis le sommet encore frais et après seulement 1h20 pour 17km et 1100m de dénivelé. Je m'arrête tout de même au sommet, pas pour faire la photo devant le panneau (déjà fait l'an dernier), mais pour me restaurer un peu et enfiler manchettes et journal en prévision d'une descente rapide et fraîche.

Les premiers lacets sont très serrés et malgré la route refaite à neuf (merci le passage du tour de France !), j'attaque cette longue descente piano, piano.

D'ailleurs, je m'arrête juste sous le col, au niveau du tunnel pour faire le plein d'eau car je suis à sec. Et c'est reparti. La suite de la descente est plus roulante malgré une route plus sautillante et je lâche tout.

De nouveau je double des descendeurs sur les freins par paquets, le compteur affiche entre 60 et 70 et je me régale à attaquer les virages à la corde, à soigner les trajectoires.

Bref je prends confiance. Ceci dit je n'arrive pas à comprendre comment les pros font pour dévaler ces cols à plus de 90... je trouve que 70 ça va déjà très, très vite.

Le passage au col du Lautaret est ultra rapide, il y a foule qui nous encourage et ça galvanise. Désormais, la descente est moins pentue, nécessite plus de pédaler, mais la route est large, parfaitement surfacée, un vrai billard. De nouveau, le compteur s'affole et je me régale à plus de 70 en position de recherche de vitesse, couché sur le guidon, les coudes bien rentrés et tête baissée. Heureusement, par rapport à mon passage ici l'an dernier il n'y a pas de vent.

Le passage dans le tunnel de la Grave est impressionnant : drôle d'impression de rentrer à 60 à l'heure dans ce trou sombre et de pédaler en distinguant à peine la chaussée et le gars qui est 20m devant moi... A la sortie de La Grave, je ne m'arrête pas au ravito, je m'arrêterai à Bourg d'Oisans, mais il me faut relancer et pédaler fort pour rejoindre un groupe qui est 200m devant moi, car j’ai distancé tous ceux qui étaient avec moi dans le haut. C'est là que je ressens ma 1ere (et seule) alerte crampe dans la cuisse gauche. Rien de grave, mais je suis obligé de couper mon effort et je vois s'éloigner ce groupe dans lequel j'aurai pu faire un peu de patinette dans l'optique de la montée de l'Alpe.

En attendant, je mets le plus gros braquet possible pour mouliner le moins possible, je bois abondamment et j'essaie de maintenir le rythme le plus élevé possible sans que la crampe ne revienne. Je me retourne et je vois arriver deux types qui descendent vite. Je prends le train au passage, et après avoir fait un peu de patinette derrière eux, je participe aux relais. Plus de crampe et on revient très vite sur le groupe de devant juste avant d'atteindre le fond du lac du Chambon. Il fait désormais assez chaud et le groupe roule sans excès. Il est vrai que si l'arrivée est à Moins de 40km, il faut encore monter l'Alpe d'Huez. Dans un des tunnels en bordure du lac, des gendarmes préviennent à l'entrée qu'il faut enlever les lunettes. Effectivement on n'y voit rien du tout, même sans lunettes, on ne voit même pas où on met les roues. Au milieu des "hop, hop, hop" signalent qu'il faut freiner. Je bloque ma roue arrière sur la chaussée humide et manque de rentrer dans le gars qui est devant moi. A la sortie du tunnel, deux gars sont allongés sur le bas côté avec une ambulance et des gendarmes. C'est peut-être là que plus tard la course sera neutralisée pendant 20 minutes à cause d'un accident...

Nous franchissons le barrage du Chambon, nous passons à côté de la route qui monte aux Deux Alpes et nous attaquons le dernier morceau de la descente vers Bourg d'Oisans.... qui commence par un dernier coup de cul d'un peu plus d'1km bien casse pattes. Enfin, nous sommes dans la vallée, pour la seule partie plane de la cyclo, environ 5km d'une longue ligne droite qui mène à la sortie de Bourg d'Oisans et au pied de l'Alpe. Le rythme n'est pas très élevé dans le groupe, on sent que tout le monde appréhende la mythique montée et ces 21 virages. Cette fois je m'arrête au ravito de Bourg d'Oisans, c'est agréable car il n'y a personne. Je refais le plein d'eau, qqs biscuits salés, des quartiers d'orange et c'est reparti. Je n'aperçois pas mon père qui devait m'attendre là après avoir gagné Bourg d'Oisans en passant par le col de la Croix de fer. Je suis assez confiant sur ma progression car je pensais passer là entre 11H20 et midi et il est 11h30 quand j'attaque l'ascension.


C'est donc reparti pour ce dernier round, et quel dernier round ! La prestigieuse grimpée de l'Alpe d'Huez, ces 14 km à 8% de moyenne pour 1145m de dénivelé et les fameuses 21 épingles qui sont autant de stations d'un long chemin de croix pour les moins entraînés ou les plus émoussés. Cette montée sèche qui se termine en cul de sac et qui ne sert à rien d'autre qu'à être escaladée, pour la gloire, pour un rendez-vous avec soi-même et avec l'histoire de la plus prestigieuse course cycliste du monde. Car cette montée à vu l'arrivée du tour de France à 25 reprises depuis 1976, elle a vu en 1986 Hinault et Lemond arriver au sommet main dans la main scellant la 1ere victoire dans le tour de l'américain et privant le breton d’une historique 6e victoire. Cette montée qui est celle de "l'elefantino" Marco Pantani, grimpeur fantasque et flamboyant des années 90, toujours détenteur du record de l'ascension en 37'55'' à près de 24km/h de moyenne !


La première rampe est très dure, à plus de 10%, galvanisé par le ravitaillement et par l'envie d'en découdre avec cette ascension, j'attaque assez fort et double une file ininterrompue de cyclistes à l'agonie. Virage 21, comme promis un léger replat mais qui ne permet pas de récupérer. Au contraire, la vision de la pente qui se cabre dès la sortie de l'épingle est à chaque épingle un drôle de coup au moral pour le cycliste émoussé. Les virages se succèdent, 20, 19, 18, 17, je continue à bien progresser dans ces pentes sévères à 10-11 de moyenne en alternant phases assises sur 30x25 et phases en danseuse avec 2 dents de moins. Mais le souffle devient plus court, la chaleur est plus présente et les jambes tournent de moins en moins bien. A chaque sortie d'épingle il faut s'arracher pour se remettre dans l'allure et repartir au combat dans cette pente qui ne veut pas faiblir. Le compteur affiche sans cesse entre 9 et 11%.



Virage 14, désormais la fatigue est là. Un signe : alors que jusque là je doublais sans cesse, je commence à remonter de moins en moins la file et au contraire, je commence à me faire doubler. La chaleur est bien là désormais : la preuve, chaque coin d’ombre est un hâvre dans lequel chacun essaye de chercher un peu de fraîcheur. Il y a beaucoup de monde au bord de la route, certains nous tendent de l'eau, des gamins tendent les mains pour qu’on y tape dedans. Au hameau du Ribot on se fait arroser par les locaux qui ont sorti des tuyaux. Ca fait du bien, mais la pente est toujours là, oppressante. J'ai désormais l'impression de ne plus avancer, comme si les roues collaient à la route.

Mon rythme s'est effondré : 10, 9, 8km/h. Il me tarde d'être en haut, mais j'ai la sensation de ne pas avancer et que le décompte des virages est stoppé. Il y a de plus en plus de gars qui sont arrêtés ou qui marchent à côté de leur vélo. Pour moi, pas question de mettre pied à terre, je m'accroche, serre les dents, ouvre grand la bouche à la recherche d’un peu plus d’air dans cette montée désormais étouffante. Je me perds même dans le décompte des km restant avant l’arrivée. Croyant arriver au km 6, je suis au 4...

j’ai du rater deux panneaux. Ah, ça le manque de lucidité sur un vélo c’est énorme.

En tous cas l’arrivée se rapproche, mais mon compteur affiche toujours 9%, je me dis qu’il doit être en panne, mais non, je n’avance toujours pas mieux et j’attends impatiemment que la pente se radoucisse à l’entrée de la station comme tous les descriptifs de la montée le promettent... Mais toujours pas d’accalmie.

Virage 3, je m’arrache, virage 2, chaleur étouffante, virage 1, la pente est toujours là. Nous sommes désormais dans la station. Plus que 2km, la pente est toujours à 8% mais le moral est revenu alors que j’aperçois le sommet de la dernière rampe. Je remets le 39 dents et je sprinte. Haut de la bosse, le replat promis est enfin là, juste le temps de souffler du sprint que je viens de faire, je tombe de nouveau quelques dents et j’accélère encore.

Virage à gauche sous un immeuble, la pente se redresse, je me mets en danseuse et j’accélère encore. Plus question de ralentir alors que la flamme rouge est là. Je double à nouveau des dizaines de gars à l’agonie.

Partie plane dans la station, je remet la plaque et accélère à fond, en tous cas j’y mets tout ce qu’il me reste. Rond point tout droit, je roule à 45 et désormais la route est entourée de barrière, mais il me faut slalomer entre les gars au ralenti. Au fond j’aperçois le fameux virage à gauche qui emmène vers la rampe finale, virage dans lequel, un coureur dont j’ai oublié le nom était allé tout droit alors qu’il disputait la victoire dans un petit groupe. Je descend encore une dent et relance dès la sortie de virage. L’arrivée est là, à 200m. Les cuisses brûlent, je me rassois, remonte deux dents et me relève. 150m, mains sur les cocottes, je sprinte à fond, 100m, je déborde encore un paquet de gars, 50m, toujours à fond. Enfin la ligne est là. J’en ai terminé avec cette terrible ascension.


On nous donne un bon pour le repas et la médaille souvenir. Je redescend un peu, téléphone à mon père qui attend à Bourg d’Oisans, lui dit que je vais pouvoir redescendre par la route et que tout va bien. Je retrouve Sacha que je ne connaissais pas encore. On se raconte notre course. Visiblement il a bien marché quoi qu’il en dise, et il fait aux alentours de la 500e place. Peut-être qu’avec un autre choix de roues.... ?

N’ayant pas faim, je redescend sans traîner, je prends juste le temps de faire le plein d’eau, car il fait désormais très chaud.

La descente est impressionnante, non pas par la vitesse, car ça se fait sur les freins, mais par la masse de cyclistes que nous croisons. Un défilé compact et ininterrompue sur 14km. J’ose à peine dire qu’à ce moment j’éprouve un petit plaisir sadique de voir tout ces gars en chier terriblement, alors que j’étais à peu près dans le même état peu de temps auparavant. Mais cette montée à quelque chose d’un révélateur de l’état de forme de chacun. Vraiment, on ne peut pas y tricher. Il faut donc faire très attention dans cette descente et je m’arrête plusieurs fois pour laisser passer des types qui zigzaguent, l’oeil dans le vague et le souffle court. Dans le bas, je repasse devant le ravito où je m’étais arrêté 2h plus tôt. Il y a un monde fou, une cohue indescriptible. C’est aussi ça l’avantage d’être devant... Je retrouve papa, on ne traîne pas trop pour éviter les bouchons et pour faire la route vers Béziers où je dois retrouver Margaux et Justine. Je téléphone à Margaux pour lui annoncer que je ne connais pas encore mon classement mais que je ne dois pas être loin d’avoir gagné mon pari barbecue, fixé à la 1800e place.


Le soir, je découvre le classement avec bonheur. Je fais 1330 au scratch (en prenant en compte l’horaire de départ du 1er coureur) et 1166 au temps réel, en 5h13 à la moyenne de 21km/h. Pas terrible comme moyenne, mais avec 50km d’ascension sur 109km au total, c’est quand même correct. Grosse satisfaction donc, car je mesure ainsi les progrès accomplis depuis l’an passé et pour ma 3e vraie saison de cyclisme.


Sur un plan personnel, cette année l’épreuve était moins émouvante que l’an passé. C’est comme pour tout, les premières fois ont toujours une saveur particulière. Mais maintenant le plus dur est peut-être devant : après avoir atteint un bon niveau de performance, il va être plus difficile de progresser et même de se maintenir à ce niveau. Mais ceci est une autre histoire.

Petit regret malgré tout, de ne pas avoir embarqué avec moi d’autres membres du GCP dans cette aventure. L’an prochain dans les Pyrénées les gars ?


Olivier B.


mardi 12 juillet 2011

Etape du tour : J-1

Comme le wi-fi ne marchait que très épisodiquement, je n'ai pas pu poster mon article la veille du départ. En attendant d'avoir le récit du jour J...


Aujourd’hui, montée à Valfréjus, station de ski au dessus de Modane, où se tenait le village d’accueil et où l’on retirait les dossards. Accès en bus car la route est fermée. Dans le bus on entend surtout parler anglais, et c’est un défilé de jambes épilées, maillots moulants et lunettes fluos. arrivée au village, le retrait des dossards se fait tout au bout, il faut donc traverser tout le village des marchands du temples : vélos, lunettes, casques, maillots, produits énergétiques en tous genres... Toute la station est à l’heure de l’événement et tous les restaurateurs proposent des menus étape du tour : poulet-pâtes.


Beau soleil mais le vent se lève dans la journée, en revanche les orages annoncées n’arrivent pas. Redescente en bus par le même chemin, retour à l’hôtel. Je vais rouler une petite heure, le temps de faire 25km autour de Modane à un rythme de sénateur et surtout de se dégourdir les jambes après deux jours plutôt statiques. Douche et comatage devant le tour : Issoire-St Flour qui sera l’acte 2 de l’étape du tour dans 6 jours.


Je me dis que celle là n’était vraiment pas faite pour moi avec cette succession ininterrompue de cols et de côtes sur un parcours ultra casse pattes. Je préfère encore en chier une bonne fois dans un grand col et avoir une franche descente après. Super content de voir Voeckler de nouveau en jaune et vraiment effrayé par l’énorme gamelle de Flecha et qui se sont fait mettre dehors par une voiture suiveuse. On se demande même comment ils peuvent encore pédaler après une telle chute. Sans parler de la chute du peloton avec Vino qui est remonté du ravin par ses coéquipiers, rappelant un certain Hinault sorti d’un autre ravin par Cyrille Guimard (en 1979 ?)


Bref, il ne me reste plus qu’à essayer de dormir tôt avant de se réveiller vers 5h et de rejoindre mon sas vers 6h. Départ à 7h pour le 1er sas, le mien vers 7h20 et le dernier 8h... ça en fait du monde 10 000 cyclistes ! Après, il n’y aura plus qu’à pédaler et avaler les plus de 3000m de dénivelé en 109km pour 50km d’ascensions. Mais c’est une autre histoire.


@+



lundi 11 juillet 2011

Résultats Etape du Tour 2011

Félicitations à Sacha et Bouba qui bouclent l'EDT 2011 avec brio

Class. réel Class. Catégorie Dossard Nom Prénom Catégorie Temps de montée Temps réel
518 103 2483 RIGAL Sacha A (Homme 1982-1993) 01:15:30 04:49:15
1166 421 3391 BOURDA Olivier C (Homme 1962-1971) 01:20:06 05:13:45

Tous les résultats ici
Prochainement les vidéos et photos officielles



Acte I: tout le GCP soutient Bouba et Sacha

Vu l'heure tardive, j'espère que nos 2 GCPistes exilés dans les Alpes, dorment bien profondément comme 2 marmottes.
Car demain est le jour J : la 19ème édition de l'étape du Tour

Sacha dossard n°2483 sera dans le sas 4.
Et Bouba dossard 3391 sera dans le sas 5

7h du matin, les quelques 9000 beep beep beep beep retentiront sur la ligne de départ.

Bonne EDT 2011!
Allez le GCP!!!!

dimanche 10 juillet 2011

Montée Chronométrée Cambasque 2011

Bravo Gilles, belle performance!

Résultats (complet ici)
1. SAUTHIER Bastien (C.C. Pyrenéen) 16″14
2. LE BESCQ Nicolas (A.C.Centuloise) 17″06
3. DARRACQ Didier (A.Bizanos) 17″53
4. BAGET Hervé (A.Bizanos) 18″52
5. ASSERQUET Franck (V.C.Pierrefitte) 19″01
6. EHRESMANN Laurent (V.C.E.S.F) 19″16
7. SABATIER David (J.A.Borderes) 19″30
8. SAUTHIER Michel (U.C.Lavedan) 19″44
9. MENDIBOURE Xavier (U.C.Lavedan) 19″47
10. BORDENAVE Gilles (G.C.Pyrenéen) 20″04
...
22. AGUETTAZ Eugène (C.S.Ste Livrade) 39″28

samedi 9 juillet 2011

En direct de Modane, ville départ de l'Etape du Tour 2011

Après 4h30 de route, me voici donc à Modane. Voyage sans histoire, juste un petit bouchon juste avant Grenoble et ce con de GPS qui nous fait couper par Grenoble centre...

Arrivée sous un ciel bas et lourd dans une ville rue sans charme coincée en fond d'une vallée borgne, juste à l'entrée du tunnel du Fréjus et de la frontière italienne. Hôtel basique "à l'ancienne, tables en formica et bar années 50 avec petits napperons en dentelles aux fenêtres et serveuse très "locale"...
Petite promenade rapide dans la rue, beaucoup d'animation, on sent que la population de la ville (3800 hab) va sacrément augmenter en deux jours en recevant quelques 10 000 cyclistes et leurs accompagnants éventuels. Dans toute la rue, des ballons jaunes, des maillots verts, jaunes et à pois rouges qui pendent partout, aux terrasses, des mecs bronzés et tous secs, peu de gens bedonnant. La ville est à l'heure de l'étape du tour, puis du vrai Tour de France qu'elle accueillera dans 15 jours.
Petite incertitude sur la météo alors qu'un orage vient d'éclater et qu'il pleut à verse. Mais la météo à l'air de vouloir se calmer pour lundi. Je croise les doigts.

Demain, au programme, c'est montée en navette à la station de Valfréjus pour retirer le dossard et faire un tour au "village départ", où à n'en pas douter tous les marchands du temple de la cause cycliste seront là. Après, surement une petite sieste devant le tour à la télé et une petite séance de moulinage pépère si le temps le permet.
@+

Olivier B.


vendredi 8 juillet 2011

Compte à rebours, Etape du tour 2011

Salut à tous, depuis qqs jours, je me suis mis à faire un petit compte à rebours avant le jour j de lundi sur ma page facebook. Je me suis dit que je pourrai en faire profiter le blog.

Etape du Tour : J-6
Après le triathlon de dimanche en super forme, ce soir petite sortie moulinage avec la bande à Christophe. 75km sans vrai difficultés. Mais le Bourda il s'est traîné comme un papi rhumatisant. Fatigue, chaleur étouffante et pas envie... Allez ça ira mieux demain.

Etape du tour : J-5
Aujourd'hui repos, hydratation et régime light : riz, pâtes, crudités, protéines. Et pas d'alcool... allez juste une petite bière ce soir ?
Vélo en révision chez Laurent histoire de voir si tout marche bien. Il vaut mieux éviter la panne de frein dans la descente du Galibier et le saut de chaîne quand je mettrai une mine au pied de l'Alpe-d'Huez !

Etape du tour : J-4
Petite fiesta hier soir. Réussi à (très peu) boire, just a chick beer, mais couché tard quand même ! Aujourd'hui repos avant une petite sortie ce soir avec la bande à Christophe. Objectif : tourner les jambes et éviter de laisser du jus...
Regardé la météo pour dimanche et lundi...grrrrrrrr: pluie et orage. Hope they'll be wrong.

tape du tour J-4 bis
Retour de sortie, dernière avant d-day : 60km tranquille. Passé 2h à faire de la patinette en queue de peloton. Me suis quand même fait un sprint en haut d'une côte pour voir si tout marchait bien. Ca va, jambes moins lourdes que mardi, bonnes sensations. 29 de moyenne quand même. Vélo en parfait état de marche, tout passe comme dans du beurre, Laurent m'a même nettoyé le cadre... Ouf, météo prévoit du beau lundi. Préfère encore la canicule que faire la descente du Galibier sous la pluie...

lundi 4 juillet 2011

Challenge des cols Pyrénéens 24 Juillet+15 Août

2ème Edition
Challenge International des cols Pyrénéens 2011
DatesDimanche 24 Juillet 2011
Lundi 15 août 2011
Montée 1
Montée de Peyragudes
24 Juillet à 9h30, départ Luchon
Montée 2
Montée de Superbagnères
15 août à 9h30, départ Luchon


Inscriptionsbulletin d'inscription ici
de 13€ à 20€
(changement de tarif après le 15 juillet)
InfosLuchon Luron Cyclisme
23 allée d'Etigny 31110 LUCHON
luchonlouroncyclisme.free.fr
Album PhotoProchainement
RésultatsProchainement voir classements ci-dessous

dimanche 3 juillet 2011

La Pyrénéenne Di. 03 Juillet 2011

Fiche Technique
DateDimanche 3 Juillet 2011
LieuSaint Lary (65)
Parcours170 et 103 km
Dénivelémontagne
InscriptionsAvant le 23 juin: 29 €
Après le 23 juin : 37 €
Sur place le 3 juillet: 40 €

Télécharger le bulletin d'inscription ici
InfosSite officiel http://www.lapyreneenne.a3w.fr/
La Pyrénéenne Cyclosportive
1 rue Hount Blanque
65200 BAGNERES DE BIGORRE
Album PhotoProchainement
RésultatsVoir classements ci-dessous


Classement scratch les 2 Vallées (résultats complet ici)
Clas Dos Nom Prénom Club Cat
Clas.
Cat.
Temps Ecart Moyenne
1 1488 Christophe CARRERE PAILHAC D 1 3h33'43'' 28,916 km/h
2 1588 Sébastien DAUNES D 2 '' à 00'00'' ''
3 1567 Jean Michel ABELLA E 1 3h35'47'' à 02'04'' 28,639 km/h
4 1227 Fabrice PLANCHOU SAINTE FOY D'AIGREFEUILLE E 2 3h37'47'' à 04'04'' 28,376 km/h
5 1531 Franck BRUGUIERE C 1 3h37'52'' à 04'09'' 28,365 km/h
6 1516 Christophe COUSTILLERES SEPTFONDS E 3 3h38'32'' à 04'49'' 28,279 km/h
7 1534 Julien GONZALES C 2 3h38'38'' à 04'55'' 28,266 km/h
8 1573 Fabien NABIAS C 3 3h41'22'' à 07'39'' 27,917 km/h
9 1425 Mathieu SOMPROU LOURDES C 4 3h43'49'' à 10'06'' 27,611 km/h
10 1337 Nicolas AUMAGY CAUSSADE C 5 3h45'16'' à 11'33'' 27,434 km/h
...
24 1349 Adrien AFONSO ARTIGUELOUTAN D 7 4h02'39'' à 28'56'' 25,468 km/h
...
457 1459 Ludovic WAGNER PRUCHTERSHEIM C 39 7h26'57'' à 3h53'14'' 13,827 km/h

Un cycliste au triathlon du Gardon 2011 à Alès

Ce matin, j'étais au départ du premier, et j'espère pas dernier, triathlon de ma carrière. Première impression je me suis régalé ! Certes, ce n'est qu'un parcours découverte, très court (250m de nage, 10km de vélo et 2,5km de course à pied) mais c'est une première expérience et cela fait plusieurs années que je n'ai ni couru, ni nagé.

Au départ avec quelques copains du vélo et du lycée, on plaisante, on rigole, mais au fond je suis un peu anxieux, surtout de me mettre à l'eau : d'abord, je ne suis pas bien sûr de la propreté impeccable du gardon à Alès (les alésiens de souche disent qu'ils n'envisagent pas même d'y tremper un demi orteil), ensuite c'est ma 1ere expérience de nage dans une meute de furieux et aux dires de quelques copains qui ont déjà fait des tri, la nage c'est particulier, ça touche, ça frotte et c'est compliqué de nager proprement. Enfin, je pars avec à l'idée de surtout faire très attention à la course à pied et ne pas me blesser à une semaine de l'EDT 2011.

Départ, sur la berge, la meute se précipite à l'eau et j'ai du mal à trouver un endroit ou nager sans toucher quelqu'un avec les mains, avec les pieds. Je perds mes lunettes au bout de 10m, mais dès que j'arrive à aligner 3 ou 4 mouvements de bras, j'ai l'impression de ne pas trop mal nager. Je dépasse Nicolas, et Laurent un collègue cycliste. Le passage des deux bouées est compliqué, de nouveau, ça frotte, ça cogne et je cherche de l'air. Retour vers la berge, moins de monde et j'arrive à nager tant bien que mal.

Sur la plage, des gars de l'organisation nous aident à sortir de l'eau, et c'est parti pour la 1ere transition. En langage tri, la transition c'est la période qui oblige le nageur à se métamorphoser en cycliste, puis le cycliste à se changer en coureur à pied. Le tout étant très codifié dans le parc à vélo. Donc, sortie de l'eau en courant (en 16e position, en un peu plus de 6min) entrée dans le parc, vite trouver son emplacement, enlever son bonnet, mettre ses chaussures de vélo, son casque...

Sortie du parc à vélo en courant, le vélo à la main jusqu'au commissaire qui surveille que l'on n'enfourche pas le vélo avant la sortie de la zone, en tentant de courir en canard avec les chaussures à cales, sans tomber.

Je perds un temps fou à mettre mes mitaines... quel con quand j'y pense, pour 10km... Bref, une fois les gants enfilés et le casque sanglé, je pars comme un taré, le long du gardon jusqu'au pied de la montée vers St Jean du Pin. Montée de 2km à 2-4% que je passe sur la plaque en relançant sans cesse. Je double plusieurs gars, dont deux copains cyclistes pourtant gros rouleurs. Sommet, un petit tour dans St Jean du Pin et on redescend, à bloc, à plus de 50. Je croise Nico qui peine sur son VTT. Au bas de la descente, une voiture me retarde à un rond point.

Retour dans le parc à vélo pour la 2e transition. Je fais le 4e temps au vélo en 14'13 à plus de 40 de moyenne et je fini le vélo en 5e position. Je crois rêver quand le speaker annonce que le petit groupe avec qui je suis dans la zone de transition joue le podium. D'ailleurs, je perds du temps à enlever mes chaussures de vélo et à mettre celles de course à pied. D'ailleurs, Laurent, mon marchand de vélo sort devant moi de la zone. je suis 6e.

C'est parti pour un petit footing. Dès le début, je me sens bizarre, l'enchaînement de ces efforts différents est assez perturbant, mais je me souviens assez vite que je courrais pas mal il y a quelques années. J'essaie de hausser le rythme, mais rien à faire, Laurent continue de me distancer. Je n'insiste pas et j'essaie de garder un rythme raisonnable pour ne pas tirer sur mon genou et éviter une entorse dans les cailloux du lit du gardon. Un gars me passe comme une fusée. Je n'essaie même pas de le suivre. Retour, un autre gars me rattrape, mais je m'accroche et je le repasse, mais il me met un vent juste avant la ligne.

Voila, j'en ai terminé, je me sens super bien, même si j'ai un peu mal aux jambes. Il faut dire que si l'épreuve est courte, je mets 31m55s, l'effort est violent et le cardio est à fond tout le temps.

A l'arrivée, on se retrouve avec les copains du lycée, ceux du vélo, Laura et Margi, deux copines venus voir du sportif musclé, des copains triathlètes qui courent la distance supérieure et on se raconte nos courses respectives.
Au final,super content, je fais 8e sur 67 et 2e de ma catégorie d'âge. Une super expérience et une bonne forme avant l'Etape du tour dans 8 jours. En tous cas, je me suis RÉ-GA-LÉ ! et je pense que je vais recommencer l'an prochain sur la distance supérieure... Mais là il va falloir m'entrainer à la nage pour boucler les 750m...
@+


samedi 2 juillet 2011

Tour d'Iraty - 2 et 3 Juillet 2011

3ème Edition
DateSamedi 3 juillet
et/ou Dimanche 4 Juillet
LieuMauléon (64)
ParcoursSamedi 2 Juillet : 85 km Mauléon-Mauléon (départ à 10h 30)
parcours/profil ici
Dimanche 3 Juillet : 148 km Mauléon-Mauléon (départ à 9h00).
Montée des cols de Osquiche et de Gamia, Burdinkurutzeta (9 km) sera chronometré. Après le ravitaillement et avec la randonnée neutralisée nous passerons aux châlets d'Iraty, suivra une descente rapide à Larrau on commencera la montée du col d'Isarbe à partir du village historique de Sainte Engrace. Il ne restera qu'une descente de 40 km. jusqu'à l'arrivée à Mauleon.
parcours/profil ici
DéniveléSa 2 : montée chronométrée de Aphanize (10km), via Behorlegi
Di 3 : montée chronométrée de Burdinkurutzeta
Inscriptionsouverture des inscriptions le 3 mai 2011
Infoswww.iratikotourra.com
http://www.sam-mauleon.com
http://www.esait.org


Félicitations à Gilles!
Il se place 13ème dans la montée chronométrée.

Classement général (complet ici)
1 01:13:51 IRAITZ GOÑI DIAZ ARBIZU 38
2 01:15:28 PETTE ELISSEIX CABANAC 142
3 01:16:21 GAIZKA ZUBELDIA CURIEL BALIARRAIN 79
4 01:18:24 JULIEN TOCOUA BEYRE SUR JOYEUSE 149
5 01:18:25 FABRICE JARAGOYHEN ORDIARP 28
6 01:19:14 CARLOS JAVIER PEREZ AMURRIO LLODIO 63
7 01:19:51 IKER RAZKIN PETRIATI ARBIZU 125
8 01:21:16 MIKEL GASTESI ZABALETA IRUÑEA 35
9 01:24:13 FIDEL JIEMENZ MARIN ETXARRI ARANATZ 50
10 01:24:44 EKAITZ MAIZ URRETABIZKAIA ETXAURI 56
11 01:24:47 BORDENAVE VIGNAU GILLES ROBERT PAU 86
...
69 02:44:40 LLUIS GARCIA GARCIA LA MUNIA 31

L'Equipe.fr Actu Cyclisme