Les départs se font par handicap, je partirai avec 6' de retard sur les plus de 50 ans, 3' de retard sur les plus de 40 ans et 3' d'avance sur les 2 élites !! Et oui seulement 2 ! Il faut dire que sur le grand parcours, il n'y avait pas grand monde seulement une 100aine contre plus de 400 sur le petit parcours.
Dans mon sas de départ se trouvaient les 18-39ans...seulement 17, je me croyais sur une course ufolep...les difficultés en plus !!!
Dès le départ on attaque le 1er col de la journée, le col de Perjuret. Tout le monde semble craindre la suite, du coup nous roulons sur un rythme de sénateur. A quelques encablures du sommet du col, les 2 élites (Maxime Caramel et Rémi Sarreboubée) sont déja revenus sur nous ! De vrais avions ces 2 là. Ils nous font faire la descente à bloc, d'ailleurs y a un gars qui se casse la gueule, mais plus de peur que de mal !
Au pied de la descente on attaque avec la 2ème montée de la journée. Une côte de 6km à 8% de moyenne, le tout sur une route bétonnée avec des touffes d'herbe au milieu ... un vrai chemin de chèvre ! Dès le pied le rythme est rapide mais me convient parfaitement. A mi-ascension maxime se charge d'imprimer le tempo, ça va trop vite pour moi, je continue l'ascension à mon allure. Au sommet je bascule avec environ 1' de retard que j'arriverai à combler sur le plateau au prix d'un gros effort. L'entente dans le groupe est inexistante. On commence à rattraper des gars parti avant nous et visiblement ça ne plait pas aux 2 élites qui feront la descente vers Meyrueis tambour battant. Rémi en profite pour se faire la malle. C'est donc sur un rythme gros rythme qu'est attaquée la 3ème bosse. Pour ne pas m'asphyxier je laisse filer le groupe et prend mon rythme. Par chance je me retrouve avec un mec avec qui j'avais monté l'Aigoual lors de la montée chronométrée. Il est visiblement plus à l'aise que moi dès que la route s'élève. Je le laisse m'amener dans la bosse, je ferai le gros du travail dès que les portions seront plus roulantes. Tous les 2 on s'entend à merveille et on revient sur 2 gars qui nous seront d'aucune utilité. Peu importe, sur les longs faux plats qui mènent au sommet du col de Faubel on continue à se relayer parfaitement. Tellement bien qu'au sommet on revient sur le 2ème groupe de la course, le groupe qui roule pour la 11ème place.
La encore la descente est rapide, j'ai juste le temps d'enfiler une barre de céréales qu'on arrive au pied de la descente. Virage à gauche et tout de suite on est dans le bain, une pente de 500m plus de 10%. Le changement de braquet fait mal à tout le monde, je me retrouve en tête du groupe avec 2 autres gars. Nous partons tous les 3 dans les contreforts de la Luzette. Ici la pente n'est pas sévère mais la chaleur est bien présente et les efforts consentis précédemment se font sentir dans les jambes ! Nous arrivons à Mandagout, au pied de la terrible Luzette. Je n'ai plus d'eau, je suis obligé de m’arrêter au ravito et de laisser filer mes 2 compagnons que je ne reverrai plus !
Dès le pied, la pente est raide mais heureusement irrégulière, ce qui laisse des moments de répit. Seul au milieu de cette petite route de montagne au revêtement incertain, j'essaie de trouver mon rythme, mais que c'est dur ! Quelques coureurs présents avec moi quelques minutes auparavant reviennent sur moi, mais impossible de prendre les roues. Ici tout le monde est au maximum, impossible de se cacher ! Je commence à voir les étoiles. En fait je me rend compte que depuis le départ j'ai mangé qu'une seule barre de céréales...la fringale guette mais dans de tels pourcentages il m'est impossible de manger. Je me rabats donc sur un gel que j'enfile rapidement, je mangerai au sommet. Dans la partie la plus difficile avec un passage à 20% (!!), je reviens sur deux gars qui étaient dans le 1er groupe, dont un qui monte à pied!
Au sommet je sens que je fais un début de fringale. Je m'enfile tout ce qu'il me reste dans les poches, 3 barres et 2 gels qui me feront un bien fou ! Je continue avec la dernière difficulté du jour, les 9 derniers km de l'aigoual qui paraissent facile après ce que l'on vient d'avaler. Il reste 35 bornes, derrière il n'y a personne et devant c'est pareil, enfin si, il y a les retardés du petit parcours mais ils ne me seront d'aucune aide pour la fin du parcours. Je franchis donc le sommet de l'aigoual et me lance à corps perdu dans la descente afin de rattraper d'éventuels concurrents ... mais c'est peine perdu, personne du grand parcours à se mettre sous la dent !
Je me classe donc 18ème au scratch et 2ème des 18-29 ans dans un temps (sans le handicap) de 5h38'. Donc pour moi c'est une satisfaction totale sur un parcours qui, de part sa longueur et son dénivelé, ne me convient pas vraiment ... du moins pas encore, mais je sens que ça va de mieux en mieux !
La Tarbaise me correspondra mieux, c'est pourquoi j'en fait le dernier objectif de ma saison. En guise de préparation je serai au départ des courses à Villelongue le 11 Septembre et à Horgues le 17 Septembre. Puis pour terminer la saison en "douceur" je prendrai le départ à Uchacq le 1er Octobre, puis je ferai la gentleman de salies le 9 Octobre.
Je rentre mercredi dans le Béarn, donc j'espère vous revoir lors d'un entrainement du club !
A très bientôt,
Sacha.
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