Quelques nouvelles du Gard

Après une fin de saison un peu terne et deux mois sans trop de kilomètres au compteur, je suis reparti tambour battant ce mois de janvier. Avec un 1er objectif très tôt dans la saison, participer aux routes de l'étoile, cyclo qui se déroule en marge de l'étoile de Bessèges, bien connu des afficionados du peloton pro.

Donc une cyclo prévue pour le 1er WE de février, c'est vraiment tôt, d'autant que si elle est courte, le parcours n'en est pas moins difficile, comme bien souvent dans les Cévennes, où la route à la fâcheuse habitude de ne faire que monter ou descendre le tout sur des revêtements incertains...

C'est pour cela que je me suis décidé à rouler pas mal ce mois ci. Malgré la pluie et malgré le froid. C'est vrai que j'ai un peu triché, car ayant investi dans un home trainer (1er montage dans le salon)

je me suis fait quelques séances indoor, dont la 1ere n'a pas manqué d'effrayer mes enfants qui se demandaient si un avion n'avait pas élu domicile dans le cellier... Dire que le vendeur m'a assuré que ce modèle faisait moins de bruit qu'un autre un peu moins cher... j'ose à peine imaginer le boucan que fait le modèle d'entrée de gamme... (En pleine action: vous noterez au passage le splendide maillot du VCA, sur la route, difficile de nous manquer)

J'ai quand même fait quelques sorties en extérieur aussi, et j'avoue ne m'être jamais senti aussi en forme en janvier depuis 3 ans que je roule sérieusement. Aujourd'hui, après avoir proposé par mail à mes coéquipiers du VCA une reconnaissance à rythme soutenu du parcours de ladite cyclo, me voila au rdv du club, responsable d'un imbroglio comme il n'en existe que dans le midi. La discussion est animée quant au choix du parcours : une grosse part veulent rester sur le parcours prévu, certains avancent même qu'ils ne veulent pas rouler sur la neige... A les entendre, le col de la baraque et ses 580m d'altitude, c'est le Galibier couvert de 3m de neige et de verglas... Vive le midi. Bref, à part ça, les 2 ou 3 indécis finalement renoncent, et me voila parti dans un petit groupe de... 3 faire la reconnaissance. Mon copain Franck, le sosie de notre secrétaire Gwen, avec qui je roule pas mal et un nouveau que je ne connais pas et qui nous avoue ne pas avoir roulé depuis deux mois, mais que tant pis c'est un guerrier, ça va passer... le pauvre, ce soir il doit avoir mal aux jambes.

Donc, après une petite mise en jambe d'une quinzaine de kms dans la vallée du gardon, vent glacial, pleine face, se présentent les 8kms du col de la Baraque, rien d'effrayant, mais en début de saison, c'est quand même pas mal. Une pente moyenne autour de 5% mais qqs bons coups de cul qui font bien mal. L'avantage c'est qu'en montant nous sommes à l'abri de ce satané mistral. Notre nouveau lâche dès le pied, et Franck m'emmène à un rythme soutenu toute la montée. Dans le dernier km, je finis par décrocher de mon petit derny personnel pour éviter de me cramer complètement.

Au sommet, nous attendons un peu plus de 5 minutes, puis c'est la descente, longue et glaciale (1°) bien que nous soyons en versant sud, pendant une quinzaine de kms.

Au bas, virage à droite, et nous remontons la vallée du Galeizon, pendant quelques kms avant d'attaquer la deuxième difficulté, le col d'Uglas, col très roulant de 10km. Je me demande comment je vais digérer ce deuxième col... Cette fois je reste avec Franck jusqu'en haut et je me sens même mieux que dans le premier col. Dans la partie roulante du haut, il accélère franchement et je le suis sans mal malgré le rythme très soutenu.

Sommet, cette fois nous redescendons chercher notre camarade. La descente est aussi glaciale que la précédente et la vallée du Gardon de Mialet est usante car bosselée et au revêtement granuleux qui ne rend rien. Notre compagnon lâche prise définitivement et nous menons grand train tous les deux en nous relayant fréquemment. Après Générargues, se présente la dernière difficulté, la côte de Plotz et ses 3km au revêtement imparfait. Cette fois Franck me dépose au train, je le laisse s'échapper car les jambes sont lourdes. Je le rejoins dans la descente sur Alès.

Au final, 86kms parcourus à une honnête moyenne de 25,5 compte tenu du vent, du froid, du début de saison et du parcours qui comporte quand même 1200m de dénivelé. Les sensations sont très bonnes pour un mois de janvier !

A bientôt pour de nouvelles aventures.

Olivier