mardi 19 juillet 2011

Un expatrié qui revient dans ses chères Pyrénées



Trois jours après l’Etape du tour, me voici à Pau. Voulant profiter de la forme actuelle et rouler avec quelques copains, rendez-vous est pris avec Pascal et Olivier, les deux grimpeurs locaux du GCP pour se faire un petit circuit traditionnel : Départ d’Asson, Soulor par Ferrières, Aubisque et retour par Laruns et Louvie. J’aime beaucoup ce circuit car le Soulor de ce coté présente l’avantage d’être très beau, quasiment vierge de voitures, le petit bout d’Aubisque est sauvage et le retour vers Asson depuis Louvie est plutôt descendant. En tous cas cela nous permet d’éviter le train des camping cars qui viennent s’installer dans l’Aubisque côté Gourette à la veille du passage du tour de France.


Olive nous donne rendez-vous à l’église d’Asson à 8h, partant de Ousse à 7h10, je passe prendre Pascal à Bordères vers 7h40 et nous arrivons à l’heure au rdv. Petit matin frais et couvert, mais la météo n’a pas annoncé de pluie pour la journée. Néanmoins les manches sont de rigueur. A la sortie d’Asson, nous nous faisons doubler par un duo en noir et jaune qui roule à bon train. Pour le moment, nous restons sur notre rythme régulier et nous nous racontons nos cyclos récentes respectives. Enfin, surtout Pascal et moi car Olivier est plutôt dans une année sans. Le long faux plat vers Ferrières se passe tranquillement, agrémenté de quelques coups de cul bien connus de tous. A l’approche de Ferrières je me renseigne discrètement sur le meilleur temps d’ascension du Soulor d’Olive, qui est pour moi une référence en matière de grimpeur depuis que je suis au GCP. Mine de rien, j’aimerai bien accrocher son temps de référence, en profitant de la forme actuelle. Donc, son meilleur temps est de 53’34’’ dans cette ascension de 12km à 7,5% de moyenne. Pour ma part, le temps de référence de 58’50 dans cette montée date de deux ans, déjà lors d’une sortie GCP, mais j’étais loin de la forme actuelle.

Au passage du panneau à la sortie de Ferrières, je démarre donc avec l’idée de faire un temps. 1er virage, la pente est à 9% et le rythme est d’emblée très bon à 14-15 sur le 39x23. Olive ne suit pas, et Pascal semble décidé à rester avec lui. Au bout d’un km, un léger faux plat fait du bien car je suis parti bien vite, mais dans les pourcentages plus élevés qui suivent, j’arrive ainsi à conserver mon rythme après avoir récupéré. Je remonte et dépose plusieurs gars, dont le kway jaune qui nous avait dépassé tout à l’heure. Au km 4, le gars en noir qui l’accompagnait est en point de mire et je reviens sur lui inexorablement. Au km 5 je suis dans sa roue, le dépasse aussitôt et maintient un rythme élevé. A l’épingle suivante, je me retourne, il ne m’a pas suivi. J’aperçoit Olive et Pascal loin en contrebas. Et je poursuis mon effort. Heureusement, le temps couvert est un allié pour ce genre de montée. Comme dit Olive, c’est un temps à faire un record. Au km7, un petit coup de mou me fait faiblir, j’essaie de récupérer un peu, passe le 30 pour mouliner un peu plus tout en gardant un rythme à 12-13 dans la pente à 8-9%. Au km 8, ça va mieux, je remets le 39 sur la portion moins pentue à 3km du sommet. Je regarde le chrono, je suis dans les temps. A 2 km, une nouvelle portion à 9% fait très mal aux jambes, mais je m’arrache et finit en trombe sur le dernier km. Résultat : 51’30. Objectif atteint. Je redescend chercher les autres, Pascal n’est pas très loin et termine vite égalant son temps de 54’30. Je retrouve Olive qui termine à sa main loin de ses temps habituels et on finit l’ascension ensemble.

On ne traîne pas au sommet car la température est fraiche et le brouillard rend l’air humide et collant. La courte descente vers l’Aubisque est glaciale. Passage dans le tunnel, à l’ancienne, pas de lumière, dalles de béton au sol dont chaque joint nous fait tomber un plombage et trombes d’eau qui dégoulinent de la voute... la remontée vers l’Aubisque se fait dans le brouillard, mais l’effort nous réchauffe un peu. On fait l’ascension ensemble, au sommet, nous ne trainons pas non plus, il fait 8° ! Juste le temps de faire la photo traditionnelle à la borne.






















Il y a beaucoup de monde qui est déjà installé pour le tour et nous attaquons la descente prudemment, ralentis par des voitures qui descendent et beaucoup d’autres qui montent en sens inverse. On est même obligés de s’arrêter dans un virage, et Olive n’est pas décroché... c’est dire que ça ne descend pas vite. Et heureusement car il fait vraiment froid ! Après Gourette la route se dégage. Pascal et moi menons bon train, en particulier après les paravalanches ou, profitant d’une belle route rectiligne et déserte le compteur affiche 73km/h. Après les Eaux-Bonnes, moins de pente et plus de pédale, on se régale à tailler dans les courbes. Au pied, petit arrêt pour attendre Olive et refaire le plein des bidons à Laruns et on repart.


Jusqu’à Louvie, un léger vent de face mais pas très gênant, nous faisons bonne route, entretenant un bon rythme au dessus de 35 en se relayant régulièrement. A Louvie, au pied de la côte, Olive fait mine d’attaquer mais je mets tout le monde d’accord avant l’épingle. C’est vraiment grisant d’être en canne, depuis que j’ai commencé le vélo avec le GCP ils me mettent des tickets dans toutes les côtes les deux poids coqs, alors c’est bon de prendre une petite revanche. Surtout que ce ne sera sûrement pas comme ça tous les ans !


La redescente vers Asson est sans histoire. Olive nous fait prendre un raccourci par Capbis qui, soi-disant ne fait que descendre, mais qui commence par deux bons kms de montée... nous menons cependant bon train jusqu’à Asson. Olive se fait un petit plaisir en nous surprenant au panneau d’Asson, il faut dire que j’ai perdu l’habitude de ses sprints au panneau qui ne se font pas dans les groupes à Alès. Nous laissons Olive, passons faire un bonjour à Papa et avec pascal nous rentrons sur Bordères. Là je me retrouve seul pour rentrer à Ousse sur 13 km. Les jambes sont désormais un peu lourde et comme la route est vraiment pourrie après Angaïs, ça fait mal aux fesses, après plus de 5h de selle.

Au final une belle sortie de 137 km, deux cols et 2200m de dénivelé à 25 de moyenne pour un peu plus de 5h30 de selle, et toujours de très bonnes jambes.

To be continued


@+



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