samedi 9 juin 2012

Granite Mont Lozere 2012, Villefort (48), récit.

Petit retour sur la Granite Mont Lozère à Villefort. Cette année, de nouveau le grand parcours, ses 145km, ses 3 cols et ses 2600m de dénivelé, après la parenthèse de l'an passé où je m'étais inscrit sur le petit parcours. Le circuit est le même qu'il y a deux ans avec notamment une double ascension sur le mont Lozère, ce qui se fait de plus haut par chez nous.

Trajet en voiture avec Franck, un copain cycliste d'Alès, sur place on retrouve toute une bande du groupe du dimanche (les rose et bleu) avec en particulier Erwin, the flying dutchman, et des triathlètes d'Alès qui préparent l'Iron Man d'Embrun...

Cette cyclo était un vrai test de condition physique sur un parcours long avec trois longues ascensions enchainées. Test plutôt réussi.

Au départ, magistral coup de cul d'1km à 10% qui nous cueille à froid. Avec Franck on fait l'effort et on bascule avec le 1er paquet. Erwin fait le jeune homme et secoue la tête de course, les tri sont semble-t-il partis moins vite. Long faux plat descendant vers Genolhac, très rapide et secoué par de multiples vagues au gré des nombreux virages. Je n'en mène pas large, et reste très concentré, ayant toujours l'appréhension de la chute massive.

Genolhac, virage à droite et c'est parti pour 15 bornes d'ascension sur le Mont Lozère pour environ 1000m de dénivelé. 1eres pentes raides, le peloton s'éparpille dans tous les sens chacun essayant de trouver son rythme. Franck mieux placé m'a décroché, je me dis que ça y est je ne le reverrai plus... 2 ou 3 virages plus loin je me fais violence et je reprends sa roue. On monte à un bon rythme, il passe les 3/4 du temps devant, et moi je m'accroche à cette roue salvatrice. On est dans un petit groupe qui monte vraiment bien. 

Sommet,  tout va bien, je remonte les manchettes, me mets du journal sous le maillot tel un vieux briscard, et on attaque la descente: très rapide,  avec Franck on prend les devant de notre groupe sauf quand un gars de Vaison-la-Romaine nous passe comme un avion. Je me sens très bien dans cette descente très rapide, la route est belle, large, mes nouveaux pneus me mettent en confiance. Retour à Villefort, pour une nouvelle portion coup-de-cul / Genolhac. On est en tête de notre petit groupe avec Franck et on commence à rouler ensemble. Petit coup d'oeil vers l'arrière, notre petit groupe s'est renforcé, on doit être une quinzaine. Et comme d'hab, tout le monde fait son petit cinéma pour ne pas mener : attrape un bidon, prends une barre, regarde derrière, laisse un écart avec celui de devant... bref, pour ne pas se faire avoir, on se laisse décrocher vers l'arrière et on fait de la patinette jusqu'à Genolhac.

2km après Génolhac, pied de la longue Croix de Berthel et ses 20 km en escaliers, dont les 5 derniers sont les plus durs. Le groupe explose, je m'accroche aux branches et à la roue de Franck. Surprise on reprend Erwin qui a complètement explosé avec les cadors de devant et monte à son rythme. A 3km du sommet, on lâche prise à notre tour, c'est toujours la même chose avec ce col qui ne me plait décidément pas. On s'arrête au ravito pour faire le plein d'eau et de vitamines... Erwin nous a rejoint et on attaque la descente ensemble vers le Pont de Montvert. Pas très longue, pas très pentue, et sitôt en bas, virage à droite... 

... et c'est reparti pour les 12kms du col de Finiels, là aussi sur le Mont Lozère. Je me fais lâcher dès le pied pendant que je baisse les manchettes et enlève ma feuille de journal. Erwin à des crampes et s'arrête pour boire. Gros effort pour revenir sur Franck et un autre gars, je dépasse le Vttiste descendeur de Vaison. De nouveau je m'accroche à la roue de mon poisson pilote. On monte plutôt bien, mais les jambes sont lourdes dans cette partie à pente moyenne (5-6%) A Finiels, là ou la pente se redresse à 7-8%, je lâche prise, Franck me prend quelques mètres. Mais je ne craque pas et reste le plus près possible. Le temps est clément. Il fait plutôt beau, mais ce n'est vraiment pas la grosse chaleur, un temps idéal pour grimper des cols : pas trop chaud dans la montée, pas trop froid dans la descente...
A 3 km du sommet, la pente s'adoucit de nouveau, Franck me laisse revenir et on se fait rattraper par un gars qui nous tire jusqu'au sommet. Erwin nous a rejoint, il a fait une belle montée avec ses crampes. 

On attaque la descente dans un petit groupe de 6. De nouveau ça va très vite, belle route, beaux virages, je me sens bien. Au pied, comme souvent après une longue descente en fin de parcours je ressens une pointe de crampe à la cuisse. Mais ça passe assez vite. On avale le dernier "col" de 2km en faux plat montant sur la plaque. Reste une vingtaine de bornes en faux plat descendant, avec vent dans le dos... Autant dire que comme on collabore bien tous, ça va très, très vite. Quel pied ! on ramasse quelques esseulés, et on rattrape même les derniers du petit parcours qui fait presque 50 bornes de moins...

Arrivée en montée, sans faire un vrai sprint, on arrive vite quand même. Et on se congratule sitôt la ligne franchie pour notre belle collaboration sur la fin. Au final, Franck fait 46e, je fais 47e et Erwin 48e en 5h08 à 28 de moyenne. Pour un tel parcours, c'est quand même plutôt pas mal. Pour comparer, il y'a 2 ans  soit l'année où je me préparais pour ma 1ere EDT (Pau-Tourmalet) j'avais mis 5h41 à 25 de moyenne... Ca fait quand même une belle progression. 

Ce qui est surtout intéressant c'est d'avoir toujours roulé en groupe et d'avoir réussi à m'accrocher aux branches quand j'avais un coup de moins bien. La forme commence à venir. 
A la semaine prochaine pour un nouveau défi : les 220km, 8 cols et 4300m de dénivelé de l'Ardéchoise. Mais là ce ne sera pas à allure cyclo, l'objectif sera de faire la distance à un rythme raisonnable.

Olivier B.



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