samedi 5 février 2011

Sur les routes de l'Etoile 2011 par Olivier B.

Aujourd'hui, 1ere cyclo de la saison à Alès, les routes de l'étoile qui se déroule en marge de l'étoile de Bessèges.

Me voila donc sur le pied de guerre en ce beau matin de février ensoleillé et doux au départ de cette classique du Gard, avec l'impression de me jeter dans l'inconnu...

D'abord, le parcours pas très long (75km) mais avec un aspect de montagnes russes : deux cols de 9 et 10km qui s'enchainent sans temps mort, une côte de 4,5km à moins de 10 km de l'arrivée et entre tout ça plusieurs petites bosses, des descentes techniques et étriquée et une route granuleuse à souhait. Heureusement, point positif, c'est un circuit que je connais par coeur.

Ensuite, la forme du moment. Pas trop mal roulé depuis la nouvelle année, 600km, et la sensation de ne jamais avoir été aussi en forme en cette période. Oui, mais ma dernière vraie sortie remonte à 15 jours, car le WE dernier c'était ski aux Deux Alpes. Et durant ces 15 jours je n'ai guerre fait que 3 séance de HT et une petite sortie d'une heure de moulinage hier midi, qui ne m'a d'ailleurs pas du tout rassuré sur mon état de forme.

Enfin, une cyclo de début de saison, avec un parcours si court et nerveux, a attiré en foule des coursiers de toute la région, ce qui promet du rythme et pas beaucoup le temps de souffler.

C'est pour tout cela que je suis un peu inquiet sur la ligne de départ... qui est la même que celle empruntée 2h plus tard par les pros. Nous avons donc droit au salut de Daniel Mangeas et de Raymond Poulidor.

Départ en compagnie de deux compères d'Alès, Franck et Patrick avec qui je roule régulièrement le samedi et/ou le dimanche. Parcours neutralisé dans Alès, ou les abrutis habituels slaloment entre les voitures. Départ réel à la sortie de la ville. Je reste dans le paquet qui roule à 45-50. Les abrutis sont toujours là, nombreux, qui empruntent allègrement la voix de gauche et dès qu'ils doivent se rabattre pour cause de rétrécissement de la voie ou de voiture arrivant en sens inverse, provoquent tassement, ralentissement et freinages limites dans le paquet... Décidément, l'humanité n'a pas le cul sorti des ronces.

Après moins de 10 km de ce régime, nous abordons la 1ere rampe du col de la Baraque, classé en 1ere catégorie. Un peu plus de 10km à 5-6% de moyenne et quelques lacets un peu traitres. Le pied se fait à vive allure, le paquet s'étire et se morcelle, mon compteur affiche 25 et j'ai déjà le souffle court. A Branoux, la petite rampe à 10% fait mal aux cannes et je me mets dans un rythme plus normal, autour de 17-18 sur le 39*23 ou 39*25. Franck est déjà parti et Patrick qui a l'air plein de jus me propose sa roue que je ne peux pas suivre. L'impression est étrange: celle de ne pas avancer et en même temps de grimper ce col plus vite que je ne l'ai jamais fait. Je m'accroche aux branches, et parvient à trouver un bon rythme qui me permet de revenir sur un petit groupe dans le dernier km.

La descente est ultra rapide pour moi, sur ces petites routes granuleuses et sinueuses. Je réussis à garder le contact avec la dizaine de gars qui me précèdent, mais je ne me sens pas prêt à prendre autant de risques que certains. Quelques traces des chutes de neige du WE dernier sont encore là par endroit... brrr. Au passage de la croix des vents un enchainement de virages techniques me fait lâcher prise, ce qui me fait faire un gros effort pour recoller aux roues dans la ligne droite qui suit, dans cette descente de la Croix des vents qui se fait à la pédale à plus de 60. Je recolle. Quelques virages dans le bas sont tangents, mais ça passe.

Bas de la descente, pas le temps de souffler, un petite portion vallonné de 5-6km est avalée par mon petit groupe à vive allure dans cette portion de vallée du Galeizon très fraiche car ne voyant jamais le soleil en cette saison.

Pied du col d'Uglas, c'est reparti pour 10km d'une montée plutôt roulante mais qui sait être casse patte pour le cycliste imprévoyant ou fatigué. Je ne suis pas les gars qui sont avec moi car je veux y trouver mon rythme. J'ai bien fait, car sur les 4 qui m'ont devancé au pied, j'en reprendrai 3. Toujours est-il que je me sens encore pas mal, même si je me retrouve seul au 1er tiers du col. J'arrive à prendre la roue d'une "mobylette" m'ayant repris pendant 2 ou 3 km avant de lâcher prise. Dans la partie roulante du haut je me fais dépasser par l'avant garde des plus de 50 ans qui roulent comme des avions. Là je ne tiens leur roue que 500m. Dans le dernier km, je m'arrache pour arriver à prendre la roue d'un autre groupe qui m'a rattrapé.

Sommet. pas le temps de souffler, c'est reparti pour une descente encore plus étroite et technique que la précédente. Vous imaginez mon bonheur. Néanmoins, je ne crois pas l'avoir déjà descendu à ce rythme d'enfer. Dans le bas, je suis de nouveau seul, mais je reviens sur deux gars et on se fait reprendre par l'arrière. On doit être une quinzaine. Ca roule très fort sur ces routes granuleuses. Dans la côte des 3 barbus je coince complètement. Les efforts des deux premiers cols m'ont entamé. A Générargues, j'ai repris un gars mais qui est plus frais que moi et qui me distance à l'approche de la côte de Plotz, dernière difficulté du jour et ses 4 km qu'habituellement je monte à vive allure, au dessus de 20, et parfois sur la plaque. Là ce sera 39*25 et pas plus de 13 ou 14... Je me traine. Les jambes sont aux abonnés absent et je n'ai plus de jus. Impossible de suivre un train de 4 furieux qui me reprend dans le haut. Je m'accroche à 5 gars qui m'ont rejoint juste avant la dernière descente sur Alès.

Descente à bloc, bizarrement ça va mieux que dans la côte et je mène mon groupe. Bas de la descente, rond point à gauche, bout droit à bloc (la relance fait mal), pont, rond point, relance, et c'est la dernière ligne droite, je sprinte au milieu de mon groupe et finit vidé.

Je ne connais pas mon classement, mes deux compères du départ sont semble-t- il arrivé 5-10 minutes avant moi, mais je dois finir dans le dernier tiers voire le dernier quart. En revanche grosse surprise en regardant mon compteur qui affiche la moyenne ahurissante pour moi sur un tel parcours de 29,3 km/h. Jamais je n'ai roulé aussi vite sur une cyclo, et celle là avait quand même 1200m de dénivelé sur 75km. Par comparaison, on avait fait le parcours avec Franck il y a 15 jours à 25,5 et je ne me souviens pas que l'on ait beaucoup flané en route ce jour là...

Au final, une bien belle cyclo, mais éprouvante par le rythme qu'elle impose, et finalement de bonnes sensations pour un début de mois de février.

A bientôt pour de nouvelles aventures

Olivier


6 commentaires:

adrien a dit…

Bien bouba, la forme commence à venir je vois... mais attention à ne pas bruler les étapes,on est en Février, donc ne pas négliger le foncier qui nous servira plus tard! Bon courage à toi et félicitation pour ta perf. perso.

Unknown a dit…

Olivier, sorry to write in English, but I don't have time to struggle through in French right now!

Great account of the race. I was there also and I'm glad to hear that this was a faster than usual cyclo. This was my first ever and I was shocked at the speed. I am sure I ended up at the end of my age group.

My account is on my blog (and in English), if your're interested.

http://gerrypatt.wordress.com

Gerry

Gwen a dit…

Olivier,
Je me permets de mettre le lien direct de l'article de Gerry. (il y avait un petit oubli du "p" dans wordpress)

Superbes photos et bon résumé (dans la langue de Shakespeare):
http://gerrypatt.wordpress.com/2011/02/06/cest-parti-sur-les-routes-de-letoile/

Unknown a dit…

Merci Gwen pour votre correction et aussi pour le commentaire positif de mon article. C'etait beaucoup plus facile que l'épreuve !

Gerry

GCP a dit…

Bouba?
C'est toi en photo sur le site du VCA?
http://velo.club.alesien.free.fr/albumphoto3/page6.html

Olivier Bourda a dit…

Merci Gerry pour tes commentaires. Je te rassure, je pense que ton français est bien meilleur que mon anglais ! Je suis allé faire un tour sur ton blog, c'est très sympa, même si ça me prend pas mal de temps de lecture pour mes faibles notions de la langue de Shakespeare !

Oui, Gwen, c'est bien moi sur la photo sur le site du VCA, c'est à 1km du sommet du col de la Baraque, après un petit replat et au moment où la route se redresse un peu.

Sinon, j'ai mon classement : 238 sur 367 classés en 2h28 à 29,2 de moyenne. Le premier est en 2h03 à 35,3 (!) et le dernier en 3h29 à 20,75...

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