La Marco Pantani par Sacha

Bonjour à tous !

En vacances à Chamrousse avec mes parents, j'ai décidé, afin de préparer la fin de saison, de m'aligner sur le grand parcours de la Marco Pantani.

Un parcours de 164km (dont 11 neutralisés) comportant 5 cols et 3700m de D+. Un vrai chantier en somme ! En plus, la météo s'en mêle ... alerte canicule, avec 38° au bourg d'oisans.

La journée s'annonce rude !Dès le départ je sens que j'ai de la guimauve à la place des jambes; cela fait 4 jours que ça dure, surement à cause du temps d'acclimatation à l'altitude (notre logement est à 1700m d'altitude).

Très vite le premier col se présente, j'essaie de suivre le 1er groupe, mais à mi ascension je lâche prise. Je continue à mon rythme et bascule au sommet avec un groupe d'une 15aine de coureurs.

A peine de a descente terminée que nous entamons le 2eme col ... à n'en pas douter le moment de bravoure de cette cyclosportive, le col de Parquetout, une montée de 7kms à 9,7% de moyenne et un 1er km facile ... je vous laisse imaginer les 6 autres.

La pente oscille entre 11 et 13% avec des passages à 14 et même 18 % !!inutile de vous dire que celui qui n'a pas les jambes reste planté. Je me suis donc fait déposer par le groupe dans lequel j'étais, puis rattrapé par des coureurs retardés. Le sommet s'apparente à une vraie délivrance, même s'il reste encore 100 bornes.

Dans la descente j'arrive à revenir sur un petit groupe qui me lâchera dès les premiers km de la montée suivante. Impossible de suivre un rythme au train pourtant pas bien méchant, mais aujourd'hui je suis au fond du trou ! Heureusement je fais route avec un camarade de galère et le col est irrégulier avec des descentes par-ci par-là.

Seuls les 5 derniers km sont pentu et régulier. La chaleur commence à être bien présente et je songe à jeter l'éponge au bas de la descente puisque mes parents m'y attendent avec des bidons frais.

Mais finalement en voyant leur engouement au passage des bidons, je décide de continuer. La vallée pour rejoindre le pied de l'alpe d'huez s'apparente à un vrai calvaire.

C'est une succession de faux plats casse pâtes. Je m'accroche comme je peux au groupe de 5 dans lequel je suis.Puis nous arrivons au pied de l'alpe.

Je me remémore le jour de l'EDT ou j'étais en perdition dans ces mêmes pentes.

Finalement les jambes tournent, j'arrive à enrouler mon 34*25, je reviens même sur des concurrents qui m'avaient lachés dans le 2eme col (!).

Après 5 virages, c'est le ravito et la bifurcation qui mène au sommet de la 4eme montée. Cette 2eme partie d'ascension s'apparente à un chemin de croix. Nous sommes exposés plein Sud, la chaleur est accablante et il n'y a pas d'ombre !

Moi qui ai horreur de la chaleur, je suis servi. A nouveau je suis à l'agonie, tous ceux que je venais de doubler me repassent devant. En basculant au sommet, je sais que le plus dur est passé. Il reste la montée des 2alpes, mais elle s'effectue à l'ombre !

Au bas de la descente je retrouve mes parents qui m'attendent avec un bidon aussi frais qu'inattendu !! Je peux attaquer la dernière montée en toute sérénité.

A l'ombre je retrouve quelque peu mes jambes, j'en profite pour doubler ... ceux que j'avais doublé ... et que m'avaient redoublés !

Je franchis la ligne complètement épuisé, avec des étoiles dans les yeux, à la limite de la surchauffe. Il me faudra une bonne heure et un bon massage pour retrouver complètement mes esprits !

Au général je fini assez loin, 66eme et 13eme de caté. Mais l'essentiel n'est pas la.

J'étais venu pour un entrainement grandeur nature en vue des dernières échéances de la saison. Je pense que le contrat est rempli !

Maintenant place à la midilibre cycl'aigoual ce dimanche.

Bonne fin de semaine à tous.

Sacha