dimanche 6 septembre 2009

Les routes du Ventoux

Ce WE, me voila parti pour les routes du Ventoux. Samedi soir direction Villes sur Auzon où je retire mon dossard, puis nuit à Carpentras. Le mistral souffle très fort et je suis un peu inquiet pour la course, d'autant que, déménagement oblige, je n'ai pas beaucoup roulé au mois d'août.


Le lendemain, le temps est magnifique et miracle, le mistral est tombé. J'ai à peine le temps de faire 5 min d'échauffement et c'est parti. 25 km d'amuse-gueule avant d'attaquer le Ventoux, je me laisse glisser vers l'arrière et me retrouve dans un goupe bien fourni avant le col de la madeleine entre Bédoin et Malaucène. Une montée roulante parfaite pour la mise en jambe. Descente vers Malaucène et c'est parti.

Première constatation, c'est d'emblée plus dur que par Sault, et l'impression ne se démentira pas. Dès le pied tout explose et chacun monte à son rythme, que ce soient les participants de la cyclo comme les dizaines, voire centaines d'autres cyclistes. Les 1ers km sont à 7-8% et je mets d'emblée le 30. Puis vers le 8e km une longue rampe à plus de 10% fait très
mal, d'autant que le soleil est de la partie... il fait plus chaud qu'à l'Aubisque cet été !
Je reprend deux anglais dont un qui porte un splendide maillot à pois. Avec pas mal d'humour il me dit que chez lui c'est quand même plus plat !
En effet, il y a peu de répit avant la station du Mont Serein. Là un replat salvateur se présente et c'est le ravito. Le plein d'eau et de calories et c'est reparti pour les derniers km.
D'abord dans la forêt avec une pente moins forte où je me grise et remets le 39... enfin la vue se dégage : extraordinaire. Le sommet apparait comme une barrière verticale et les alentours sont simplement magiques. Il reste 3 km et 3 lacets, j'ai mal aux jambes mais un large sourire. Quel bonheur d'être simplement là. Vraiment cette montagne est magique. Les derniers lacets sont les plus durs, plus de 10%, je me remets tout à gauche et j'en bave sérieusement au terme de ces 21km d'ascension, mais j'ai toujours la banane.

Je fais aussi quelques photos. pour profiter de la vue. Enfin c'est le sommet: toujours autant de monde, qui sont montés en vélo, à pied, en voiture ou à moto....
les gens qui sont en voiture applaudissent et félicitent les cyclistes, de toutes les couleurs et de tous les âges, qui se pressent pour se faire prendre en photo devant le panneau annonçant le sommet.









Le temps de faire une photo est c'est reparti. La descente jusqu'au chalet Reynard est fabuleuse, je me prends pour un champion du monde en dépassant de nombreux cyclos à plus de 65 à l'heure. Malheureusement à partir du chalet, on bifurque vers Sault et la route est vraiment pourrie. Je me retrouve seul dans cette portion peu pentue où il faut pédaler, je lève le pied et me fais reprendre par un jeune hollandais. On fait la descente à deux à un rythme rapide malgré l'état de la route. A Sault il s'arrête et je me retrouve seul dans ce faux plat montant qui amène aux gorges de la Nesque. La fatigue et la chaleur se font sentir. Un groupe du grand parcours me reprend, je m'accroche dans les roues, en espérant basculer avec eux dans la longue descente des gorges de la Nesque. Mais au bout de qqs minutes j'explose et me retrouve de nouveau seul. Je bascule dans la descente seul, m'arrête pour prendre des photos, je redémarre avec un gars, on fait la descente ensemble, à la pédale car c'est plutôt un long faux plat qu'une vraie descente. J'ai les jambes lourdes, mais ça tourne encore bien malgré tout. L'arrivée est là. Bilan : 105 km à 22 de moyenne, 4h45 de selle et 2100m de dénivelée. Je suis 181e sur 205, le 1er met 3h13 (!) et le dernier 6h. Mais surtout, je garde des images plein la tête et la sensation d'être plutôt en forme.
PS. J'ai étrenné le gilet windstopper sans manche dans la descente : une merveille, je vous le conseille.
@+ Olivier

2 commentaires:

Anonyme a dit…

cher frère d'arme
ton aventure ressemble à la mienne, je roule plus fort que toi, je ne m'arrête pas pour les photos mais l'émotion ressentie devant ce paysage grandiose, l'illusion d'être un champion sur ces routes de lègende sont les mêmes.
A l'année prochaine !!

Olive a dit…

Qu'est-ce que ça donne envie !!!!!

Plus que la montée par Bédoin et t'auras fait les 3 versants !

++
Olive

L'Equipe.fr Actu Cyclisme