sorties gardoises... mouvementées

Après la grosse dépense d'énergie de samedi, je me suis octroyé qqs jours de repos. Mais, mercredi matin, j'avais de nouveau enfourché mon fidèle destrier. Pas bien réveillé, je pars pour un parcours bien vallonné avec deux objectifs mouliner le plus possible pour me décrasser de la cyclo de samedi mais aussi enchaîner plusieurs cols afin de rester dans l'optique de l'EDT et m'habituer à ces enchaînements. 4 montée au programme pour 1300 m de dénivelé sur 80 km.

Autant le dire tout de suite, j'ai senti dès le début que ça ne le ferait pas. 1ere montée, je mouline, 2e montée, impression de ne pas avoir de jambe, je mouline et je sue (il fait lourd), à deux km du sommet je tente une petite accélération... sur 100m et me remets à mouliner. Pas de jus de chez pas de jus ! Descente puis 3e montée, et surprise... je mouline encore. je me sens comme un diplodocus asthmatique ou comme un paresseux pendu à sa branche... pas de tonus, même une tonne de barre ovomaltine ne m'aurait pas dynamité ! Je crois qu'il y avait longtemps que je ne m'étais pas fait c.... comme ça sur un vélo ! Du coup je zappe la dernière montée (-5km et -200m) et rentre tranquillement à la maison. Moyenne : 21,5 !

Ce soir, petite sortie moins longue, mais selon le même principe : enchaînement de montées : 3 en 55km et 900m de dénivellé. Ouf, ça va beaucoup mieux. Dans le 1ere montée, je fais la course avec... un tracteur. Si, si. Pente de 3-4%, le tracteur roule à 21-22. Je le rattrape, reste un moment dans les roue pour souffler(les 8 roues, celles du tracteur et de la remorque) , je croise le regard du paysan interloqué dans son rétroviseur qui sous sa casquette d'avant guerre et sa gitane maïs au bec semble m'adresser un : "boudiou, pas un peu fous ces jeunes de la ville de s'agiter autant par cette chaleur ?!" et je profite d'un bout de ligne droite pour placer une mine qui laisse Massey et Fergusson sur place ! Je prends 50m, 100m, 200m, mais j'ai du mal à maintenir ma vitesse dans le dernier km(20km/h) et John Deere me rattrape, je sens son souffle pétaradant sur mon échine mais aux 500m je sprinte et devance New Holland de 2 bonnes longueurs au grand prix de la Montagne...

Comme le second col s'enchaîne avec le 1er, je prends 2 km pour monter 3 dents et souffler un peu et accélère de nouveau sur les 4 km qui restent. De très bonnes sensations. Dans la descente, je manque de me retrouver encastré sur le capot moteur d'un semi remorque qui monte vite à vide (ou "à vide et vite" comme vous préférez) et roule complètement à gauche à la sortie d'un virage... me laissant 50cm de bitume entre lui et l'herbe du bas-côté... grosse frayeur et bras tendu à destination du barjot au poids-lourd.

5 km de plat et deux autres côtes s'enchaînent, cette fois-ci en dedans en prévision d'une grosse journée dimanche. La rentrée sur Alès est magique dans la lumière déclinante. On aperçoit le Mont Bouquet et au loin le Ventoux. Descente rapide à près de 70 (la route est neuve et peu tortueuse, vous me connaissez, sinon ça serait sur les freins et à 30 à l'heure)

En espérant que ayez bien roulé ce soir et que vous ayez le temps ce WE

@+

Olivier