samedi 2 mai 2009

Le Mont Ventoux (vu par Ben)

Ce week-end rallongé du 1er Mai est l’occasion pour le GCP de se rendre dans le Gard sur les terres de Bouba. L’objectif est clair : profiter du week-end et de la proximité géographique pour tenter la montée du Ventoux.

Le vendredi 1er Mai en matinée, nous décidons de faire une sortie de décrassage avec Bouba, Pascal, Gwen, Olivier et moi. 47 km dans les environs d’Ales sous le soleil, sous le vent et avec des superbes paysages. Au retour de cette sortie, des sensations mitigées pour ma part, mouai, bof, ça promet pour demain…Le soir c’est pâtes et au lit de bonne heure pour être opérationnel le lendemain, pour le grand jour.

Samedi 2 Mai : le soleil est là mais…le vent aussi. Nous savons que la montée par Malaucène est toujours fermée pour cause de neige et nous craignons de ne pouvoir monter à cause du vent.Nous partons vers 9h30 du gîte pour 2 heures de voiture en direction de « Villes sur Auzon ».

A partir de ce point de départ, 2 équipes se sont faites :- Les moins de 60 kilos alias les grimpeurs nés, Pascal et Olivier qui ne veulent monter que par le côté Bédoin, le plus dur.- Les plus de 70 kilos alias les grimpeurs avortés….Bouba, Gwen et moi qui allons escalader le Ventoux par le côté Sault, plus long mais plus doux.A noter que ces 2 routes se rejoignent au Chalet Reynard pour 6 kilomètres finaux d’ascension commune.

Nous démarrons vers midi notre périple. Avant d’arriver à Sault, départ de la montée du Ventoux, nous avons une 20aine de kilomètres à faire. 20 km de montée douce et régulière au cœur d’une vallée superbe, celle des gorges de la Nesque. Nous trouvons d’autres cyclos qui reviennent du Ventoux et qui sont encore, très en canne !

Arrivés à Sault, ça y est, y’a plus qu’à, fini la rigolade, c’est parti… Les premiers kilomètres sont « étranges », pas l’impression de monter un col comme chez nous mais plutôt de se trouver au fond d’une large vallée mais, faut quand même monter les dents derrière…On grimpe ensuite au cœur de forêts de pins avec toujours une pente régulière, longue mais qui ne casse pas les pattes. J’alterne entre le 39X19, 39X21 et 39X24. Bouba montre quelques signes de faiblesse, Gwen lui aussi ne semble pas au mieux moralement et moi, je suis « à l’aise », j’ai mon rythme dans ce début de montée. Heureusement que le cadre est agréable, que c’est le Ventoux, qu’on est en groupe car ici, pas un panneau, pas un troquet, rien…Nous montons juste séparés par quelques mètres tous les 3 ces 20 premiers Km. Un replat s’offre à nous et à la sortie d’un virage WOUUAAAA surprise :

- point positif, on est au chalet Reynard, il ne reste « plus » que 6 km.

- Point nettement moins positif, d’ici le sommet donne l’impression de se trouver en haut d’un mur très raide…

Dès le chalet passé, un panneau indique 7,1% sur le kilomètre suivant. Durant quelques mètres encore, Gwen et moi restons sur le 39, ça ne durera pas longtemps….Une fois le 30 passé, tout se joue au moral car là, la pente s’est bien accentuée, plus de répits, plus de panneau. Le moindre mètre proposant un pourcentage plus faible est agréable mais..trop court.Gwen est dopé par l’altitude et le plaisir d’être là, Bouba qui pensait s’arrêter au Chalet poursuit son effort et moi, je regarde ma roue avant, les mètres de bitume devant moi et, cette antenne en face…

Ces 6 derniers Km vont paraître très longs, très pentus mais nous arrivons avec quelques minutes d’écart au sommet du Ventoux après un peu plus de 2 heures d’ascension depuis Sault (2h05, 2h08 et 2h11).

Oliver et Pascal qui sont montés par Bédoin, nous ont croisé alors qu’ils descendaient entre le sommet et le Chalet, ils vont nous y attendre pour une descente collective.A les écouter, pour eux, c’est la partie jusqu’au Chalet Reynard qui est la plus dure. Ceci nous réconforte d’être passés par le versant de Sault…

On se retrouve donc tous au Chalet Reynard pour attaquer le retour par Bédoin. Olivier osera l’exploit de froler les 60 km/h dans la descente, si si….

Au final, sortie de 87 km, de 4 h de selle, de plus de 1700 mètres de dénivelés et un sacré plaisir de l’avoir fait.Maintenant à l’assaut de nos chers cols Pyrénéens…

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